Sortie à AUTUN 17 mai 2014

25 mai 2014

Sortie à AUTUN 17 mai 2014

Le texte qui agrémente les photos a éte rédigé par Jocelyne G.

À la suite du diaporama ne manquez pas le commentaire de Jeanine Th. Qui nous donne ses impressions et ainsi que celui de Gérard D. reprenant avec beaucoup de précision le déroulement de notre visite. Bravo aux auteurs pour leur grand talent de rédaction !

Cette fois-ci, Michèle, notre Présidente Bien Aimée, nous avait concocté, aux p'tits oignons, un menu bien alléchant : AUTUN.

Pour débuter, mise en route par covoiturage jusqu'à la fameuse destination, située au coeur de la Bourgogne.

D'entrée, nous nous sommes aussitôt plongés dans cette ville chargée d'art et d'histoire avec l'accompagnement d'un guide, intarrissable sur le sujet.

Pas à pas, mot à mot, nous le suivrons, captivés par ses explications.

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D'abord, sur les traces des pélerins venus jusqu'à cette cathédrale St Lazare, dès le XIIè siècle, on s'émerveille,

- tantôt, devant les chapitaux superbement sculptés,

- tantôt, face au tympan magnifique qui orne la porte d'entrée, du pur art roman bourguignon

Parcourant ensuite, les rues de la ville, ceinturée d'un rempart, nous admirons les vestiges gallo-romains (portes, tours, temple, théatre) qui miraculeusement subsistent encore et nous narguent de leur toute puissance.

Jean-Marc, par ses propos, nous transporte à l'ère antique, au temps de l'Empereur Auguste et fait revivre cette Cité, érigée en Gaulle avec audace, telle la réplique de Rome.

Nous terminerons par l'emerveillement que dégagent ces toits en tuiles vernissées, éclatants de lumière

(Lycée militaire, cathédrale).

Cerise sur le gateau ! L'organisatrice avait même prévu un temps de repos après déjeuner. Nous avons ainsi pu faire "le pied de grue", pardon! la sieste, devant la gare en attendant le BON car, au BON endroit...

Mais quelle journée ! menée tambours battants mais de mains de Maitres, nous avons reçu là, une véritable leçon d'histoire, grandeur nature et je ne suis pas, personnellement, prête à l'oublier.

Merci Michèle et Jean-Marc ! Jocelyne G.

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17 mai à 7H30, nous nous retrouvons à Sagonne pour notre sortie à Autun. Le soleil brille, nous sommes tous printaniers mais un peu légèrement vêtus car le vent frisquet souffle. Après deux heures de route et avoir traversé de jolis villages offrant de magnifiques vues, nous arrivons à Autun ; rendez-vous à la fontaine devant la cathédrale. Notre guide Jean-Paul nous prend en charge et nous fait découvrir et apprécier la cathédrale St Lazare.
Après la visite nous sommes attendus au restaurant près de la gare où nous avons eu droit a un très bon déjeuner.
Une fois rassasiés, nous devons prendre un petit car ... à quel endroit ? On ne sait plus ; ici, là-bas ? Nous avons fait un aller-retour de la gare au dépôt et du dépôt à la gare. Enfin le minibus est là. C'est un 18 places pour 25 ! Les retardataires ont failli suivre à pieds! Quelques coups de fil et un car adéquat nous est attribué ... En voiture !!!
Jean-Paul nous "promène" et nous parle avec passion et grandes connaissances de la porte Saint André, la porte d'Arroux, du temple de Janus et du beau théatre romain ainsi que des remparts. Autun, chargée d'histoire nous a accueillis sous un ciel bleu limpide.
Nous avons passé une très agréable journée, toujours dans la bonne humeur. Merci à Jean-Paul et à Michèle pour ce choix de sortie. A bientôt.
Jeanine Th.

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AUTUN ou Augustodunum, ce qui signifie ''ville d' AUGUSTE fortifiée'' ab urbe condita (depuis la fondation de la ville).

De 58 à 51 avant JC, Jules César entreprend la conquête des Gaules. Les Eduens, qui ont conclu une alliance avec Rome, voient leur territoire dévasté par les Helvètes qui le traversent d'Est en Ouest. Ils ne peuvent à eux seuls contenir la pression de ces envahisseurs aussi demandent-ils l'aide de Rome. Jules César se porte à leur secours et avec l'aide des légions romaines les Eduens repoussent victorieusement les Helvètes.

Augustodunum, voulue par l'empereur Auguste qui se souvient des paroles de son grand oncle, Jules César, ''pour contrôler les Gaules, il me faut l'aide des Eduens''.

Les Eduens bénéficient donc de la plus grande attention d'Auguste et l'édification d'Augustodunum est réalisée à l'image de Rome et possède tous les aménagements d'une cité romaine. Un théâtre qui est le plus grand des Gaules avec 32m. de haut, pouvant accueillir 12000 spectateurs, un amphithéâtre à l'image du Colisée,2 aqueducs qui alimentent la ville en eau potable, un réseau d'égouts, 3 thermes, des écoles, un forum qui est le centre des affaires privées et de la vie publique. Cette ville est prévue pour abriter 2000 habitants, quadrillée par des rues larges, elle était protégée par une muraille de 13 mètres de haut sur un périmètre d'environ 6kms. Qui a nécessité 700 000 tonnes de matériaux pour son édification. Dans cette muraille sont percées 4 portes monumentales situées aux points cardinaux de la ville. Aujourd'hui encore il en subsiste deux : la porte d'Arroux, du nom de la rivière qui passe au pied de la ville et la porte st. André à l'Est.

Au deuxième siècle avant JC. Le temple dit de Janus est édifié en dehors de ce qui sera Augustodunum. Temple dédié à un Dieu gaulois à 2 visages symbolisant un regard sur la vie terrestre et un regard sur la vie après la mort. Les fidèles tournaient en priant autour de l'édifice alors que le prêtre officiait à l'intérieur, Janus était le dieu des portes.

Faisons maintenant un bond dans le temps et arrêtons nous en 1120 pour parler de la cathédrale dédiée à St. Lazare. On ne sait pas avec certitude s'il s'agit de l'ami que Jésus ressuscita et qui devint évêque de Marseille ou s'il s'agit d'un autre Lazare non moins saint. Mais avant cela une autre cathédrale fut édifiée au V°siècle à proximité à proximité de l'actuelle cathédrale St. Lazare, celle-ci était dédiée à St. Nazaire. De cette première cathédrale ne reste qu'un bel arc en pierre et une chapelle du XIV°siècle.

C'est probablement lors du passage du pape Callixte II à Autun en 1119 que la décision fut prise de construire la cathédrale St. Lazare. Les travaux furent achevés en 1146, excepté le porche qui fut réalisé quelques années plus tard. Dans cette église, dédiée aux pèlerinage, furent déposée les reliques de St. Lazare qui étaient jusqu'alors dans celle de Saint-Nazaire.

La base de la cathédrale st. Lazare est encore en roman mais en 1140 le gothique allège l'architecture et fait entrer la lumière dans les églises. Plusieurs remaniement furent nécessaire. Notamment la construction en 1290 d'arcs boutants pour remédier à l'écartement des murs. Le fils de Nicolas ROLLIN finança la restauration de la tour en partie détruite par la foudre. Entre 1480 et 1520 des chapelles furent édifiées grâce à l'argent versé par les fidèles pour obtenir des indulgences. A l'intérieur de la cathédrale les piliers sont d'inspiration antique, la voûte est en arc semi-brisé typique du roman bourguignon.
Il serait trop long de décrire les sculptures ornant chaque chapiteau de chaque colonne, chacun d'eux racontant un fragment de la bible. Il est à noter, cependant, qu'au XII°siècle l'église intègre le bestiaires de croyances populaires, ce qui renforce la peur du démon et de l'enfer chez les fidèles.

Deux statues de 1572 représentant Pierre Janin, conseiller d'Henri IV, et son épouse Anne Guériot, contrastent par la finesse et la précision du détail des personnages avec les autres sculpture de la cathédrale, mais nous ne sommes pas à la même époque.

Le tympan, qui représente le jugement dernier, fût réalisé par Gislebert qui n'a pas respecté les règles de l'anatomie en donnant la préférence au message à transmettre par le tableau sculpté dans la pierre. En 1766 les chanoines décident de faire plâtrer le tympan, trouvant le travail de Gislebert médiocre ce qui le sauvera de la destruction à la révolution à la révolution. En 1837 le plâtre fût enlevé et seule la tête du Christ manquait, elle sera retrouvée au musée Rolin et ne sera remise en place qu'en 1948.

Là encore il serait trop long de décrire le tympan, mais souvenez-vous, à gauche,face à nous, sont les bons chrétiens, les pèlerins de st.Jacques de Compostelle et ceux de Rome, à droite les mauvais chrétiens, les pécheurs de toute sorte et au milieu le Christ immense président la pesée des âmes.

J'en conviens, il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur cette magnifique cathédrale, mais je ne peux quand même pas restituer tout le riche commentaire de notre guide.

Ce que je peux faire par contre, c'est féliciter notre présidente pour le choix de la ville d'Autun et du restaurant que, je pense, tout le monde a apprécié ; bon d'accord, elle avait perdu le car mais pas ses esprits, ni sa bonne humeur et en p^lus on a eu le beau temps. Ce fût donc une très belle journée. Merci Mimi.

le 17 mai 2014

Gérard D.